
COP 21

« Éveil, Prospérité, Afro-optimisme, Excellence »


Education
« Songhaï Leadership Academy »




« Va vers les gens, vis avec eux. Apprends d’eux. Aime-les. Commence avec ce qu’ils connaissent, planifie avec eux. Construis sur ce qu’ils ont. Enseigne en montrant. Apprends en pratiquant. Ne te conforme pas, mais transforme. Ne soulage pas, mais libère. Et quand avec les meilleurs leaders, le travail est fait, la tâche accomplie, les gens diront « nous l’avons fait nous-mêmes. »
-Lao Zi-
Ces quelques lignes du maître taoïste chinois Lao Zi (environ 66 avant J.C.) sont le credo de la formation Songhaï.
Godfrey NZAMUJO a en effet pensé investissement sur le long terme avec la ferme Songhaï et donne tout son sens à l’expression « développement durable » en ouvrant, quatre ans après la création de la ferme Songhaï, la « Songhaï leadership Academy » qui a pour but de former de jeunes entrepreneurs agricoles à être des vecteurs du développement durable pour le continent africain, ceci en leur donnant par la formation le bagage nécessaire pour reproduire le modèle de la ferme Songhaï, que ce soit chez eux ou ailleurs, et ainsi l’exporter un maximum.
Le motto qui a mené à la création de cette Académie du Leadership est le suivant : Puisque l’Afrique a faim, pourquoi ne pas lui apprendre à pêcher plutôt que de lui donner du poisson ? Là, sont formés pour des prix raisonnables, des femmes et des hommes de métier, des gestionnaires de ferme capables, des entrepreneurs inventifs et créatifs, mais sont également proposés des stages pratiques pour des étudiants en lycées agricoles ou à l’université, avec rédaction de mémoire obligatoire car l’éducation est une composante primordiale de la philosophie de la ferme Songhaï dont le but ultime est la contribution de tous au développement durable.


Extension du réseau Songhaï & initiatives pour l'Afrique
Dotés d’un nouvel esprit entrepreneurial et riches du bagage qu’est la formation de la Songhaï Leadership Academy, les hommes et femmes de métier exportent le modèle de la ville rurale verte dans des zones agro écologiques différentes. D’abord dans d’autres régions du Benin, trois autres sites ont été créés : à Savalou, au centre du Bénin, sur 250 hectares ; à Parakou, au Nord, sur 214 hectares et à Kinwedji, au Sud Ouest, sur 30 hectares. Le modèle Songhaï s’exporte aussi au-delà du pays, en effet il commence à être répliqué dans d’autres pays de la région et le réseau Songhaï s’élargit.
Au Nigéria, des initiatives d’Etat ainsi que des initiatives privées ont permis la création de plusieurs sites :
Abi (Cross River) : 500 ha
Avia (Lagos) : 250 ha
Meruwa (Katsina) : 200 hectares
Makera (Katsina) : 150 hectares
Sapkhé (Katsina) : 100 hectares
Bunu Tai (Rivers) : 310 hectares
Heneke (Enugu) : 200 hectares
Abakalilki : 3 hectares (extension sur 100 hectares)
Awka : 5 hectares

Au Libéria, la ferme Bensonville sur 500 hectares a été créée, au Sierra Leone nous avons 150 hectares dédiés au développement durable à Newton. Le Congo-Brazzaville est lui aussi impliqué dans ce réseau du développement durable (Otsendé, Louvakou). L’extension du réseau Songhaï ne s’arrête pas là, des initiatives énergétiques sont aussi en cours avec notamment le projet « Songhaï Energy ». Car pour les membres de ce réseau, « le vrai développement » passe par une stratégie énergétique nouvelle, intégrée dans la recherche d’un chemin global de changement.
Avec ‘’Songhaï Energy’’, c’est désormais possible ! Ce projet commence à Gbéko, localité rurale de la vallée de l’Ouémé (Bénin). Avec le « Projet d’électrification de Gbéko » Songhaï tient le pari, en collaboration avec EDF (Electricité de France) et ABERME (Agence Béninoise d’Electricité Rurale et de Maîtrise d’Energie), que l’énergie ne sera plus un luxe pour la population locale. Cela en s’assurant de créer les conditions de développement d’énergies renouvelables à partir du gazéifier par exemple, du biogaz, de l’énergie éolienne, de la mini-hydro-électricité ou de l’énergie solaire.
Au-delà de Gbéko, le ‘’Projet d’électrification de Gbéko’’ s’inscrit dans le cadre global du projet ‘’Songhaï Energy’’ qui a pour vocation finale de décentraliser l’énergie et de la rendre accessible à tous et moins coûteuse, ceci en vue d’impulser et soutenir le développement. Cette initiative et ce désir d’étendre le réseau Sonhaï et le projet Songhaï Energy vient du simple constat que jusqu’aujourd’hui en Afrique, l’énergie est restée centralisée, donc chère, complexe, difficilement gérée et inaccessible aux zones pauvres et enclavées car, dans de nombreuses régions d’Afrique, on ne dispose pas des moyens requis et des connaissances techniques nécessaires pour l’installer et la gérer. Mais dans le même temps, il y a un réel besoin d’inclure les zones rurales dans le développement si on veut assister à un développement large et inclusif et ainsi permettre de réduire la croissance de l’exode rural ou l’aggravation de la ‘’bidonvilisation’’, mais Songhai Energy vise aussi, pour l’Afrique, l’augmentation de la productivité, la diversification de la production, la création de plus d’opportunités et donc l’augmentation du pouvoir d’achat et de la capacité d’épargne et d’investissement. Il s’agit donc d’un projet avec une vision très large car contrôler l’énergie revient à contrôler l’énergie revient à contrôler l’évolution socio-économique d’une région donnée puis du monde entier. Heureusement, le monde a commence petit à petit à réaliser l’importance des énergies renouvelables ou énergies distribuées. En effet, et cela est central, l’énergie ne doit plus être centralisée et élitiste.